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Réaction épidermique suscitée par la très abondante prolifération de Robert Pattinson sur les murs du métro (part 1)
La Chèvre
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J’adore Twilight. Sortant de la salle, je suis euphorisée pour deux ans. Le premier volet m’avait déjà transportée : une histoire d’une inoriginalité à couper le souffle pour quiconque s’est un jour intéressé au fantastique. Des parti-pris visuels encore inexplorés sinon dans la sphère fort restreinte des pubs pour le papier toilette. Des éclairages de cage d’ascenseur. Un jeu d’acteur que l’on avait perdu l’habitude de voir depuis la grande époque de Days of our lives. Des maquillages récupérés sur le tournage de Hedwig and the Angry Inch (John Cameron Mitchell, 2001). Et surtout, surtout, Robert Pattinson. Sa pâleur Vache Kiri. Ses rougeurs boticelliennes. Son gloss. Ses difficultés d’élocution.
Tout le monde l’aura remarqué (pour ma part, j'ai failli verser une larme), RPatzz n’est plus ou trop peu au firmament de Tentation, second volet de la saga. Abandonnant sa belle au début du film sous quelque prétexte fallacieux (voir ses difficultés d’élocution, supra), il laisse à un jeune loup la place tant convoitée d’obscur objet du désir. Réapparaissant à l’occasion sous forme de panneaux de signalisation sur la route tourmentée de Bella, il tente en vain de ramener l’attention vers lui au cours des dernières minutes, dans la grande scène sacrificielle avortée de l’exposition (copyright : Anne Rice). So long for RPattz.
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Le jeune loup n’ayant pas grand-chose d’autre à offrir que son impressionnante musculature (on regrette le sacrifice de sa longue chevelure façon Lords of Dogtown, c'était classe. Et puis vous savez ce qu'on dit, Samson, etc...), le champ est entièrement libre pour le grand soir de Bella Swann. Mais de grand soir, point. Car Bella a la guigne.
Combien de chances y a-t-il pour que vous vous entailliez le doigt avec le ruban cadeau qui enveloppe votre cadeau d’anniversaire ? Cela arrive, me direz-vous. Soit. Mais franchement, se péter la gueule à moto parce que votre amoureux vous apparaît sans prévenir et sous forme d'ectoplasme (???) au coin de la route (en termes nautiques, ça s'appelle un naufrageur, et c'est très dangereux), c'est une performance. Mieux encore : prendre soin de se jeter sous l'effet du profond malheur depuis la plus haute falaise du quartier, et rater son suicide. A un tel niveau de guigne, Perrin ferait petit joueur.
La chèvre aime gambader dans les champs : vêtue de voiles, elle sautille au ralenti sur un gazon menthe-à-l’eau fleuri par un décorateur sadique : trois fleurs bleues, trois fleurs jaunes, trois fleurs jaunes. Nous voici à nouveau dans l’univers Lotus de Catherine Hardwicke.
[...]
Chères Twilightiennes éperdues, j’ai longtemps attendu le moment de partager avec vous la riche palette d’émotions que fait invariablement naître en moi votre film culte.
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Je ne peux pas. C’est trop.
Vivement Eclipse.
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Noémie.
PS : cher lecteur, encore une petite surprise pour toi si tu cliques ici.
3 commentaires:
Moi c'est la pub pour le DVD qui passe en boucle à la télé qui me provoque une réaction épidermique terrible (j'en vide 2 bouteilles de Biactol par jour)...
En tout cas, quel courage, quelle abnégation, quel sens du sacrifice pour être allée le voir ! Respect ! Perso je préfère encore une bonne soirée de "Moundir l'aventurier de l'amour" sur TMC (d'ailleurs j'espère que tu n'as pas raté ça, rien que pour des phrases du type "elle est sucre et moi je suis poivre", ou "j'adore comment tu passes du tout au paroxysme", ou encore "je transpire des genoux", je te promets que ça valait le coup !!)
Allez sur ce, bravo pour vos articles en tout cas, un plaisir de vous lire !
Oh mais tu sais, on y est allés entre amis, et on a tellement ri que c'était finalement un très bon moment ! En revanche, je crains que nous n'ayons gâché la soirée de quelques aficionados (j'ai moi-même failli subir des représailles physiques de ma voisine)... :-P
Le sens du sacrifice... ET le goût du risque ! Bravo ! ;)
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