27 mars 2010

Réaction épidermique suscitée par la très-abondante prolifération de Robert Pattinson sur les murs du métro (part. 2)

Sentiment du gouffre et monosyllabes : Twilight 2, direction d’acteurs ou pet training ?

Il faut voir Robert Pattinson, la bouche toujours déformée par ses crocs comme s’il portait un appareil dentaire, dans le dernier plan de Twilight 2 : « Marry me, Bella ». Ok. Robdward ne touchera pas à Kristla tant qu’ils ne seront pas mariés : cette explicitation finale du sous-entendu mormon contenu dans le premier épisode surprend comme la promesse d’un glauque avenir, un peu comme si Sarko reconnaissait qu’il voit pas ce qu’on reproche à Pétain. Edbert se retient de mordre Belsten, de prendre son sang qui n’est autre, nous sommes d’accord, que celui de son hymen percé ; seulement voilà : ils finiront bien par se marier, et par consommer ça, non ? Après au moins deux films d’abstinence, ça devrait être trash. Violent et gore : aurévillien. Il n’en sera rien, je vous rassure, selon le résumé des livres sur wikipédia : même après le mariage (qui n’a lieu qu’au 4e tome, ce qui nous fera une bonne grosse trilogie de l'abstinence), le film continuera dans le teasing façon Lolita con qui le caractérise. Twilight incite à la baise bien plus que Le Syndrome du Titanic incite à l’écologie. Habituellement, les pulsions sont libérées dans l’œuvre, d'une manière ou d'une autre. Là, rien, jamais. Combien de midinettes résisteront à leur Robert perso quand le bellâtre aura sorti son croc ?
« Bella, elle, elle ne l’a pas fait avant…
Et puis…
Si elle ne l’a pas fait c’est qu’Edward ne le voulait pas…
Et mon Edward a bien envie… »
Et bim ! Joyeuses Pâques ! Les fans de Twilight seront les premières à se faire dépuceler derrière les portes. Quant aux mecs qui auront regardé ça, et n’auront pas vraiment partagé la souffrance de titine, comment se défouleront-ils ? A l’église ? A confesse ? Devant youporn plutôt, dont le film de Chris Weitz est un immense spot de pub. L’apologie de l’abstinence n’est jamais qu’une apologie de l'onanisme, puisque le film entier passe son temps à faire bouillir les hormones à coup d’abrutis en short et de midinettes bouche ouverte, pour s’achever sur une frustration énorme. J’ai failli écrire Christ Weitz. Haha. Ca devait sûrement mieux leur convenir que la bien nommée Hardwicke.
Vu comme ça, le film a l’air amusant. N’allez cependant pas le voir au cinéma, et n'achetez surtout pas le dvd : on ne donne pas d’argent à un film aussi radin. 60 millions de dollars pour le deuxième épisode d’une série à succès, c’est du foutage de gueule. Téléchargez-le et regardez-le entre amis - un soir de beuverie qui se changera peut-être en partouze exutoire.
Quel rapport avec le titre ? Ne cherchez pas, c'était de la masturbation intellectuelle.


Camille

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