26 décembre 2010

Waiting for 2011

En préambule à la nouvelle année, deux bandes annonces. La plus laide d'abord, pour nous armer contre les consternations futures. La plus belle, ensuite, pour nous réjouir des grandes promesses. Le rapprochement peut vous sembler sacrilège, mais comme le disait un bel esprit, il ne faut pas moins de capacité pour aller jusqu'au néant que jusqu'au tout.

Regardez, nous en reparlerons.

Thor, de Kenneth Branagh (?!) et avec d'autres gens qui n'ont rien à y faire, sortie prévue en avril 2011.



The Tree of life, de Terrence Malick, sortie prévue en mai 2011.



Noémie

23 décembre 2010

N'achetez pas Adèle Blanc-Sec !

Ce post vient sans doute trop tard. Le mal est peut être déjà fait. En dépit de l'article de Noémie, vous en aurez fait le choix par défaut, l'ultime décision pour mettre un terme à cette aboulie qui vous paralysait devant le rayon des nouveautés, et vous empêchait de mettre un terme à votre maudite chasse au cadeau. 19,99€ est effectivement le prix de base pour un dvd neuf, mais Adèle Blanc-Sec est une arnaque. Comme Arthur et les Minimoys, qui est vendu comme une histoire fast-food pour enfant (il y avait le logo Mac Donald sur l'affiche avec les deux profils) mais qui est en fait un trip d'animateur sur les fesses de la princesse Selenia. Bof beauf.

Adèle Blanc-Sec est donc un produit Besson dans la lignée des séries Taxi et Arthur et les Minimoys. Le saviez-vous ? Sur l’affiche de Taxi 4 se trouvait une plaque d’immatriculation portant les lettres DAB. Distributeur Automatique de Billets.

La sortie en salle n'est plus que le moment furtif où on rembourse le film. L'objectif n'étant pas le cinéma, mais la télé. La diffusion pendant les fêtes. D’où, Louise Bourgoin. De la télé à la télé. Si elle faisait une Luchini-girl correcte dans La Jeune Fille de Monaco, elle rejoint ici le niveau du comédien amateur pas fichu d’articuler.

A la télé, aussi, il y a la pub. Day 1 des écoles de marketing : deux choses font vendre, le sexe et la bouffe. Besson applique la recette. D’abord, avec le personnage du commissaire qui ne pense qu’à ses steaks. Ensuite, avec Louise Bourgoin dans sa baignoire, l’eau en dessous des seins. Assaisonnez le tout d’une plaisanterie graveleuse passant du ventre au slip environ toutes les deux minutes.

Day 2 des écoles de marketing : on ne vous demande pas d’être inventifs, mais d'être efficaces. Besson copie/colle ainsi la voix-off des Jean-Pierre Jeunet, et essaye tant bien que mal de reproduire l’atmosphère parisienne d’Un Long Dimanche de Fiançailles.

Conséquence de ce peu d'engagement artistique pour l’opération commerciale qu’est Adèle : la paresse. De la part du compositeur Eric Serra, qui sert la soupe ; du monteur, qui ne fait reposer ses raccords que sur des effets de conversations parallèles.

Le problème, c'est qu'en plus d'être nul, c'est engagé. Adèle et sa France utopique – où les Arabes, encore d’un seul côté de la Méditerranée, meurent victime de leur cupidité, tandis qu’en France tout le monde s’appelle Espérandieu, Petitblanchard - Capponi ou Zborowski, grand maximum. Quelle surprise de remarquer que Besson a eu la permission de filmer l’Elysée. Vous étiez encore là, à la fin du générique, quand il remercie le gouvernement ? Les momies ressemblent toutes à François Mitterrand. Logique.

Pour Noël 1997, j'avais reçu le Temple Egyptien en Lego® (la plus grosse boîte de la collection Egypte, quoi. Le bonheur.) Les histoires que j’y inventais ressemblaient à la séquence du début d'Adèle Blanc-Sec, dont le décor de temple est la réplique exacte, le plagiat visuel du Lego®. Mes répliques aussi ressemblaient à celles du film. La différence, c’est qu’en jouant, j’étais influencé par Indiana Jones et les Aventuriers de l’Arche Perdue... Compte tenu de la différence qualitative entre l’œuvre de Spielberg et la mienne, je vous le demande : qu’inventeront les gosses qui essayeront de copier Adèle Blanc-Sec ?


Camille®

18 décembre 2010

Skyline

Avec Twilight 3, la meilleure comédie de l'année. (ci-dessous, les réalisateurs Colin et Greg Strause.)

Il y a tout dans Skyline. De la mauvaise foi, du ridicule, de la cupidité, du machisme, de la bêtise, du manque de talent. Des cadrages foireux, des trucages ratés, du plagiat (un procès est d’ailleurs en cours avec Sony). Un personnage qui urine en accéléré et sort des toilettes à la vitesse normale, reprenant son jeu torturé (celui qui a le même bouc que le voleur de Raiponce, ça doit être à la mode). Il n’y a pas beaucoup d’acteurs, mais on sent qu’à l’exception des quelques uns qui viennent de séries, les réalisateurs les ont ramassés sur Youporn ou dans la famille des quelques idéalistes qui leur ont prêté de l’argent.

On se dit bien au début qu’il y a de l’idée, cette lumière qui attire les humains dehors et les détruit. La scène d’ouverture entre dans la catégorie « prometteuse » puisqu’on n’y voit rien : on se dit que ces mecs sont culottés, voire ingénieux, que le film commence sur des chapeaux de roue et qu’à ce rythme-là, ils vont aller très loin. Et puis non : l’instant d’après, flash-back, une blonde à la lèvre supérieure anesthésiée par le silicone regarde son mec tatoué raconter sa jeunesse. Il y a ensuite une fête pour faire comme dans Cloverfield, sauf qu’ici on n’aura pas le courage ni le talent de maintenir le parti pris de la caméra subjective jusqu’au bout. Quant à la fameuse Lumière Qui Tue, elle sert surtout à justifier que les volets soient tirés en permanence, et évite que l’on ait à rajouter à l’image, à travers les fenêtres, la ligne d’horizon de Los Angeles, justement… Escrocs avec ça ! Le truc, au début, c’est d’ailleurs de ne pas filmer l’horizon mais le sol (ces fameux plans de buildings vus du dessus, vous savez), tandis que d’espèces de météores bleutés viennent se poser au sol. L’idée est venue aux frères Strause lorsqu’ils ont filmé sous l’eau un acteur plonger : les météores entrent dans l’atmosphère avec la même déflagration qu’un corps qui entre dans l’eau ; ensuite, les vaisseaux extra-terrestres se déplacent comme des pieuvres (donner l’impression qu’un film se passe sous l’eau, c’est une idée de Cameron sur Avatar, qui n’a pas fini d’être recopié). Ça doit sûrement vouloir dire que les acteurs sont dans un aquarium et qu’ils sont cons comme des poissons rouges (il faut les voir tenter une sortie, échouer, remonter, proposer cinq minutes après : « bon, on réessaye ? », et débattre entre eux, avec des gros mots et des poussées de testostérone).

C’est qu’il en faut, des dialogues : Skyline est un huis-clos. Les personnages ne quittent jamais le bocal, soit l'hôtel de luxe où logea l'équipe de production. De la piscine au toit à la piscine au toit en passant par les escaliers les toilettes et le salon. Des acteurs, il doit y en avoir 12 en tout. Les autres humains aperçus sont des pixels. A vrai dire, c’est cette trouvaille de l’aspirateur céleste à corps humains qui m’avait excité, je trouvais l’affiche vraiment chouette (mais « du ciel viendra l’enfer », c’était déjà la tagline du Choc des Titans, j’aurais dû me méfier…). A la place, le petit nombre d’acteurs permet deux choses : 1) Plus ils meurent vite, plus ils en font des caisses. 2) On sait qu’aucun nouveau personnage ne peut apparaître, passée une heure de film. Donc que personne ne peut mourir, et surtout pas la jolie blonde. Quant à l’aspirateur céleste, on le voit à peine, et il est mal filmé.

Voilà, c’est ce qu’il y a de bien avec Skyline : c’est complètement nul. Ce n’est pas seulement un film qui manque d’imagination, ou un film raté parce que la trame est prévisible ou que les acteurs manquent de conviction. Il se situe à l’endroit où les extrêmes se touchent, où on cesse de se sentir floué pour retrouver l’enthousiasme qu’on a devant les œuvres d’exception. Vous connaissez Ed Wood ? Skyline est à Ed Wood ce que Michael est à Michael Jackson. Une œuvre posthume. C’est pourquoi il est hors de question de le prendre au sérieux, de lui faire les reproches qu’on fait aux vrais films. La sympathie n’est évidemment pas le premier sentiment qu’il suscite : il y a quelque chose d’assez prétentieux dans le fait de se moquer d’un réalisateur (en l’occurrence Michael Bay, quand un personnage, animateurs d’images de synthèse comme les frères Straub, raconte que son travail sur des combats de robots est débile) pour ensuite le copier (quand la caméra filme en contre-plongée deux personnages au-dessus desquels passe, au ralenti, un énorme objet, plan fétiche du premier Transformers parodié d’ailleurs dans Raiponce aussi décidément…). Mais non, on n’est finalement pas fâché. A force de vouloir jouer aux Californiens, les frères Strause sont mignons ; bêtes, mais comme un poussin, un veau ou un gosse de 12 ans peut l’être. Même Zack Snyder, quand il faisait 300, avait encore trop de recul vis-à-vis de son film pour qu’on croie vraiment à la bêtise de ses personnages. Les Spartiates ne sont pas débiles, ils sont vides. Ce sont des coquilles parlantes avec des capes et la peau qui brille. Les héros de Skyline, eux, en revanche, ont juste ce qu’il faut d’absence de profondeur pour concurrencer les personnages de ces soap opera dont on a oublié l’existence depuis qu’on a cessé de rendre visite à nos grands-parents en début d’après-midi, quand ils regardaient Derrick, Les Feux de l’Amour ou Amour, Gloire et Beauté.

Le plus beau dans tout ça, c’est qu’il s’agit d’extra-terrestres qui se nourrissent de cerveaux et les chient ensuite. Cette métaphore du projet du film est accompagnée de son machisme, qui valorise les hommes pour mieux se débarrasser des femmes - sauf quand elles sont de gentilles pondeuses. La tentatrice est la première à mourir, la jalouse la deuxième (en plus elle fume ; le plaidoyer contre le tabagisme passif a été le moment où le public a communié dans un seul éclat de rire sarcastique et réjoui), l’épouse-qui-rappelle-maman la troisième. Les garçons sont dévorés par des aliens à tête de vulve jusqu’à ce que le héros prenne son courage et un parpaing à deux mains pour éclater l’une de ces obscénités, et sauve sa jolie copine enceinte. J’ai cherché : pas une once de second degré. Pur navet. Comme Ed Wood fou de joie à l’idée de pouvoir filmer une pieuvre mécanique, les Strause ne se sont véritablement pas soucié de ce qu’ils disaient, de ce que disaient leurs personnages, de ce que disait leur film. J’ai attendu, guetté : aucun sursaut, aucune prise de conscience, aucun changement de cap. A aucun moment ces techniciens n’ont quitté des yeux leur idée vendeuse : réaliser le premier film catastrophe à très petit budget (12 millions de dollars, soit à peine plus que le budget de la scène d’Independence Day où Jeff Goldblum joue aux échecs dans Central Park). De la même manière qu’Ed Wood, lorsqu’il tourna Plan 9 From Outer Space, ne quitta jamais des yeux son bonheur d’enfin tourner un film avec Bela Lugosi, et ne fit attention ni aux erreurs de raccords ou tout simplement au jeu des acteurs. Revoyez le film de Tim Burton, Ed Wood, et voyez Skyline. Les deux se complètent, un peu comme Boulevard de la Mort et Planète Terreur.

Bonheur donc de voir un film aussi nul (bon, heureusement qu’il est court). Où l’on n’est même pas mauvaise langue quand on dit que les acteurs ne savent pas jouer : quand un personnage allume une cigarette après avoir ouvert le gaz, regarde l’alien qu’il va faire sauter, et lâche : « vaya con dios, son of a bitch », la conscience nostalgique de la nullité de sa réplique ne vient en rien pervertir le ridicule complet de sa posture. Mais les Frères Strause n’ont rien à perdre. Dommage pour eux, si leur film rembourse ses frais (ce qui risque d’arriver), ils se sentiront obligés de progresser, et cesseront d’être les plus nazes du Z, pour ne plus être que de très mauvais réalisateurs. En attendant, Skyline est un film adorable. Adorable et précieux, enfin, utile. A tous ceux qui pensent encore qu’Expendables est un nanar, que Michael Bay est un bourrin, ou que Cloverfield n’est pas une merveille, je dis : allez voir Skyline. Vous vous rendrez compte de ce qu’est, vraiment, une belle daube.

Camille.

16 décembre 2010

Hot shots (décembre 2010)

Là...non. : Raiponce, de Byron Howard et Nathan Greno.


Les dix premières minutes, vous êtes enchanté. C'est joli, c'est rose, les cheveux de l'héroïne sont rigolos. L'histoire a tout pour distraire : une gamine un peu idiote mais attachante fait de la peinture sur les murs d'une tour pendant que sa maman mégère s'en va réduire des coquillages en poudre et kidnapper des fleurs. Il y a un cheval qui se prend pour Rantanplan, un lézard qui se prend pour Robert de Niro. Un gentil voleur qui se prend pour Errol Flynn. Tout cela est très mignon, très inoffensif. Au bout de vingt minutes, vous commencez tout de même à vous demander pourquoi vous ne vous amusez pas autant que prévu. Pourquoi le faux Errol Flynn fait la tête du Chat de Shrek, que l'on a déjà subie pendant quatre opus de la série géant vert. Vous vous faites la réflexion que tout ce rose, quand même, fait un peu mal aux yeux, et vous vous demandez un instant pourquoi la peau des personnages ressemble si fort à celle des habitants du musée Grévin. Passe encore.
Trois quart d'heures. Vous remarquez, non sans un léger sentiment de "bof", que la musique est complètement nulle, et que le Chat Potté n'est pas le seul à avoir contaminé tout ce petit monde. Vers la fin de la première heure, tout de même, vous versez votre petite larme, parce que la scène du lancer de lanternes est vraiment irrésistible. Puis, lentement mais sûrement, le "bof" revient. Vous vous ennuyez de plus en plus. Vous comptez les fleurs. Vous vous prenez à faire des réflexions de plus en plus étranges : "la méchante en fait trop". Pourtant, la méchante, c'est une image de synthèse, et même : une méchante de dessin animé a bien le droit d'en faire trop. Vous comptez les objets roses. De plus en plus étranges, ces réflexions : il vous faut attendre les dernières minutes pour vous apercevoir que vous vous étiez en réalité trompé de salle, et que vous êtes allé voir La Belle au Bois Dormant.
Soudain, c'est le générique. Comme souvent, le générique d'un film 3D par conformisme est plus joli que tout le reste. Vous esquissez un sourire. Jusqu'à ce que vous remarquiez que le coupable de toute cette musique rose, c'est Alan Menken. Bof.

Là... oui ! : Le Monde de Narnia : L'odyssée du Passeur d'Aurore, de Michael Apted.


Troisième opus. Le Monde de Narnia continue de s'ouvrir tranquillement, sans faire d'éclats. Pas d'hésitations devant les salles : on aime, ou on n'essaie même pas. Difficile pour beaucoup, quand on n'a plus douze ans, de rentrer dans un univers où les souris sont des fines lames, où les enfants sont rois et reines d'un pays immense, tenu tout entier dans la patte d'un lion. Peut-être faut-il avoir aimé le livre à douze ans, quand on ne les a plus.
Ce Passeur d'Aurore a pourtant tous les droits d'être aimé. Plus énergique, plus ambitieux que ses prédécesseurs, il tient ses promesses du début à la fin avec une droiture et une simplicité de plus reposantes. La 3D n'a d'intérêt que marketing : n'essayez même pas, le film n'en a nul besoin. Les batailles sont inexistantes, de la chorégraphie jusqu'au montage : et après ? L'intérêt est ailleurs.
Il y a dans Narnia des qualités que l'on n'ose plus voir comme telles. Les jeunes acteurs, parce qu'ils ne sont pour la plupart pas franchement beau, sont vrais. Les décors, les paysages, parce qu'ils ne cherchent pas à retravailler jusqu'au coup de génie l'imaginaire originel, s'offrent à nous sans heurt. Pays imaginaire auquel on accède sans prendre son vol, dont tous les chemins sont ouverts. Et si la simplicité se fait parfois naïve, le tout n'en est que plus délassant : voici des images qui ploient le genou devant une histoire, et l'histoire est belle, pour peu qu'on veuille l'entendre.

Là, OUI ! Harry Potter et les reliques de la mort, de David Yates.

Il aurait fallu attendre la première moitié du septième volet de la saga, mais nous y sommes arrivés : le cinéma a enfin compris quoi faire d'Harry Potter. Fini les baguettes qui font psschit et les moralités niaises, les sauteries de Noël et autres dragées surprises de Bertie Crochue. Après avoir accusé vis-à-vis des livres un retard d'imagination regrettable quand il n'était pas scandaleux, Potter, en bout de course, rattrape enfin Rowling. Et le résultat, enfin, est admirable.
Sans rentrer dans les détails d'une mise en scène efficace et audacieuse, dédaigneuse de son trop jeune public lorsque l'on n'osait plus l'espérer, mettons en évidence l'identité magique de la prouesse : elle n'a plus pour mystique véhicule une baguette à la plume de phénix, ou le talent dangereux d'un magicien trop doué. Elle ne se drape plus d'effets spéciaux vendeurs, que l'on étalait en bande-annonces comme une marchandise bradée, déjà connue, promettant un fade plaisir de reconnaissance.
Harry Potter devient magique en trouvant le courage de ne plus vouloir l'être. L'essentiel du film, en temps et en force, a lieu entre trois buissons, sur une dune, dans un cimetière enneigé qui pourrait être celui de n'importe quel village de la vieille Angleterre. La malléabilité confortable du fond vert n'est rappelée qu'en dernier recours. Pour les plus hautes exigences, du sable. Les jeunes acteurs que l'image fragilise vacillent au fond du coeur, même les moins bons d'entre eux. Leurs vêtements de ville, publicités vilaines dans les premiers opus, se font indices d'un monde où la magie n'est plus raffinement secret, mais sauvagerie des vieux âges, tapie dans l'ombre des forêts ordinaires.
Et c'est à la synthèse pourtant que revient le mérite du plus beau des tours. Le conte des Trois Frères, séquence animée complètement autonome, rachète à lui seul tout ce que l'on ne nous avait pas encore donné. C'est le seul moment où la prouesse technique se fait magie, mais de la plus subtile des manières : dans l'abstraction. Ombres égarées sur un fond ocre, quelques éléments de décor, dont la texture et les volumes se précisent au fur et à mesure que l'œil danse autour du conte, enivré. Je ne refuserai pas un grand-mot aux Reliques de la Mort : cette séquence, à elle seule, est un chef-d'œuvre. Quant au film, attribuez-lui le nom qu'il vous plaira. Je retiendrai qu'il m'a donné enfin ce qu'il avait de plus important à offrir : un au-delà des villes. Il n'était nul besoin pour cela d'autre magie qu'imaginaire.

Noémie.

7 décembre 2010

Les Yeux Ouverts



(Minority Report, Sweeney Todd, Mission : Impossible 3).


Camille