7 février 2010
Pourquoi Clooney est nominé aux Oscars - tome 1 : Une Nuit en Enfer
From Dusk Till Dawn - Tarantino/Rodriguez (1996)
Pas que nous soyons fans ou même devenus fans de Clooney, subitement, comme ça. Mais voilà : Oscar du meilleur second rôle en 2006 pour Syriana, nominé au meilleur acteur en 2008 pour Michael Clayton (alors soufflé par Daniel Day Lewis), et nominé à nouveau cette année pour In The Air (réalisé par le fiston du réal de S.O.S Fantômes !), Clooney communique avec nous, et son message est clair, le voici : les enfants, je suis plus qu'un amateur de Nespresso, qu'un docteur maboul pour adolescentes, qu'un sourire Colgate. - D'accord, d'accord, George, on t'écoute.
Début de la rétrospective : Une Nuit en Enfer. Officiellement, un film de Rodriguez (Desperado, Sin City), officieusement, le premier diptyque Grindhouse (première partie de Tarantino, seconde de Rodriguez). Bon, depuis que Tarantino a réussi à faire jouer Mélanie Laurent, plus rien ne nous étonne. Mais voilà :
Une Nuit en Enfer marque les débuts du Clooney hors-la-loi. Avant Hors d'Atteinte, avant les Ocean's, le voilà dans la peau d'un truand en cavale accompagné de son petit frère nerd et violeur, Tarantino himself. Si l'on ignore la seconde partie du film, charcutage kitchissime de figurants maquillés, d'animatroniques et de marionnettes image-par-image, Clooney porte à merveille la première heure, succession de saynètes tarantinesques autour du thème de la prise d'otages. A merveille, mais en douleur : ce qu'on a pris pour un bêtisier sur le dvd était en fait constitué des innombrables prises qu'il lui a fallu pour parvenir à prononcer le rap alambiqué de Tarantino. Et Clooney s'énervait. Ce n'était décidément pas un bêtisier : c'est fou ce que monsieur Nespresso peut devenir antipathique quand il se met à cogner sur la table au bout de la quatrième prise. On attendait les rires de l'équipe, ils ne venaient pas. Spooky.
Bref, Clooney n'a pas toujours été George (sans s s'il-vous-plaît) : ici il est Seth, Seth Gecko, et il fait peur. Son petit frère aussi, mais il lui tient la dragée haute : lorsqu'il braque la pauvre Juliette Lewis sur les cabinets, cesse brutalement les politesses (le I-want-to-know-you-better-shit) avec son otage Harvey Keitel, ou jaillit dans le plan, lors de sa première apparition, un regard caméra derrière son revolver braqué vers l'objectif. Parfois charmeur, évidemment, mais pour ses vrais débuts, occupé d'une violence qui trouble vraiment ce qu'on croyait connaître de lui. On reviendra sur cette violence au moment du tome 2, Les Rois du Désert.
Camille & Noémie
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire