12 janvier 2010

Notre avis est indispensable, 2009 part 2


5. L'inespéré : Slumdog Millionaire, Danny Boyle. Croisé sur le chemin de Damas, le feelgood movie qui a fait oublier à Hollywood ses préjugés de vieille fille, et offert la nuit des Oscars à une bande de gamins hilares en costume. Exit douxième degré et et autres mises en abyme intempestives, vive l'Amour naïf, les saris, la musique indienne et les jeux télévisés. Et que ceux qui n'ont jamais eu envie de se trémousser sur Jai Ho me jettent la première pierre.



4. L'engagé : Ponyo sur la falaise, Hayao Miyazaki. La plus belle croisade écolo d'une année cinéma qui en a vu d'autres, avec un Nicolas Hulot à perruque, veste Mister Jack et boucles d'oreilles Mère Grand. Mais surtout, la bienheureuse consécration de l'héroïne dodue courant sur les vagues avec une ardeur wagnérienne, et la revendication d'un art de vivre rose et simple comme une tranche de jambon. Au placard Anja Rubik, adoptons le cri de guerre de Ponyo, "Ham !".



3. L'anti-rides : Star Trek, J.J. Abrams. C'est beau, vif, intelligent. Ca parle klingon. Le héros se fait casser la gueule toutes les 12 minutes, et c'est filmé dans la joie et la bonne humeur avec des bouts de ficelle et des miroirs autocollants. Sur grand écran, avec des tsioutsioutsiou électroniques pleins les oreilles et le score décomplexé de Michael Giacchino, ça redonne à toutes les fibres de votre carcasse une insoutenable légèreté : Live long and prosper, everyone.



2. La bombe : Démineurs, Kathryn Bigelow. Le film de mecs ultime est un film de femme, et cette femme a tout compris. Bagdad dans la poussière, et le désir furieux de partir sacrifier sa vie sur l'autel du hasard. Sous la poussière, une terre usée rendue à l'héroïque jeunesse des Titans. Ralentis, plans larges, hard rock. Le monde est un terrain de jeu.



1. L'audacieux : Away we go, Sam Mendes. Guéri des Noces rebelles comme on revient d'entre les morts, Mendes retrouve la foi sur les chemins du doute, dans les pas de deux inconnus qui, gardant le courage de croire aux grandes vérités simples, apprennent l'art secret d'habiter en poètes un monde où tout, sinon l'Amour, est offert à l'érosion. Un film immense dans son humilité.

2 commentaires:

Elise a dit…

Mon Dieu, "ardeur wagnérienne", j'ai failli m'étrangler de rire.

noémie a dit…

:D