12 janvier 2010
Notre avis est indispensable, 2009 Part 3
5. Star Trek, de JJ Abrams
La bande-originale la plus écoutée de l'année : Michael Giacchino, après le final de Cloverfield et le bonheur ajouté au stress de M:I 3, ose à nouveau cette espèce de grandeur musicale naïve et bourrin. Ajoutée aux plus belles images galactiques d'ILM depuis Star Wars III, au rythme dont Abrams a le secret, et au zoom avant le plus grisant de l'année - 3 hommes tombent en flèche, dans un soudain silence, devant le soleil... Ca a l'air de rien, mais...
4. Jennifer's Body, de Karyn Kusama
Parce que c'est l'histoire adolescente qu'il faudrait montrer aux jeunes pour les déniaiser en avance, avec Les Beaux Gosses de Sattouf : un vrai cynisme jeté à la figure du public cible, Megan Fox tapie dans son corps de déesse n'hésitant plus, façon Louise Bourgoin, à la jouer crade. Et l'un des plans les plus fascinants vus cette année : Jennifer puisant à pleines mains le sang au ventre ouvert d'un ado non plus libidineux, mais éviscéré. Bon appétit.
3. L'Etrange Histoire de Benjamin Button, de David Fincher
Le rateau immérité de l'année. Il y a l'ombre de bien des films sur Ben Button, qui se voulait film-somme, et s'est retrouvé oublié. Trop morbide, peut-être : on ne regarde pas la vieillesse en face comme un divertissement. Mais pour quelques travelling de trop, combien d'instants parfaits : la ballet nuptial de Cate sur fond de jazz, le père Button face au crépuscule, le nourrisson mort de vieillesse dans les bras de son ancienne amante...
2. Inglourious Basterds, de Quentin Tarantino
Les films de Tarantino devraient être hors-concours, quand on en vient aux classements. Parce qu'il triche ! Ce type a fait un pacte avec le Diable. On ose à peine repenser au film tant sa richesse excède la mémoire : tout y était décuplé par le rythme donné à l'instant, le jeu d'acteur au millimètre d'Auguste Diehl (photo) dans cette bon dieu de "scène de la taverne", jusqu'à l'orgasme final : WRITTEN AND DIRECTED BY QUENTIN TARANTINO - works every time.
1. Watchmen, de Zack Snyder
La mélancolie de Dieu. Un travelling survolant un cimetière devant les Tours Jumelles, sur fond de Sound of Silence. Sur Mars, face à l'émouvante étrangeté de l'horloge abstraite du DrManhattan, c'est Prophecies, de Philip Glass, qu'on entend. Deux des plus grands moments musicaux de l'année. Ce qu'ajoute Snyder au comics, c'est la toute-puissance de sa caméra, et le contre-point du son apporté aux images silencieuses. Un film comme un rêve.
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1 commentaire:
que d'enthousiasme mon cher Camille !
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