Le Ruban Blanc, Michael Haneke : Citer la Palme d'Or dans mon top de fin d'année est évidemment très convenu et consensuel et absolument dépourvu d'audace ou d'imagination. Le fait est que ce film est d'un bout à l'autre une leçon de cinéma magistrale : intelligence du cadre, richesse du propos (le proto-nazisme, sérieusement...), splendeur de la photographie, tout ici confine au chef-d'œuvre.
Meilleurs couinements d'enfants battus, meilleure image, meilleurs acteurs dans la catégorie chatons mignons (voir image).
Meilleurs couinements d'enfants battus, meilleure image, meilleurs acteurs dans la catégorie chatons mignons (voir image).
Morse, Tomas Alfredson : Citer un film de vampires suédois dans mon top de fin d'année est évidemment très attendu et pourrait éventuellement me faire passer pour une abonnée des Inrocks, voire de Télérama. Le fait est que ce film est d'un bout à l'autre un époustouflant éloge du trouble : dépouillement du plan doublé d'un sens très graphique du décor, ambigüité des personnages, absence totale de complaisance, scénario génial et maltraitance du spectateur.
Meilleur implicite sexuel avec des mineurs, meilleurs bruitages, meilleure scène pyrotechnique (voir image).
Meilleur implicite sexuel avec des mineurs, meilleurs bruitages, meilleure scène pyrotechnique (voir image).
Ponyo sur la Falaise, Hayao Miyazaki : Si ce film ne figure pas dans votre top 5 de l'année, c'est simplement que vous n'avez pas de cœur. Et n'avoir pas de cœur, c'est tout bonnement horrible.
Meilleur coloriage, meilleur tsunami, meilleur message d'amour en morse.
Meilleur coloriage, meilleur tsunami, meilleur message d'amour en morse.
Des Idiots et des Anges, Bill Plympton : De ce film, je conserve une vision aussi nette que le trait de Plympton est filandreux : d'une noirceur quasi insoutenable, c'est une œuvre à charge contre l'humain, avec sa bêtise crasse et sa veulerie, sa hideuse libido, sa propension toujours renouvelée au mal le plus quotidien. Si vous voulez envoyer vos enfants au catéchisme en toute bonne conscience, n'allez jamais le voir.
Meilleur homme volant, meilleur taille-crayon, meilleure introduction au pessimisme philosophique et à Schopenhauer.
Watchmen, Zack Snyder : Ce film est une énorme boursoufflure de pop culture et d'argent, ce qui pourrait annoncer une catastrophe mais en fait finalement une sorte de merveille bancale et extrêmement jouissive. Il faudra songer à sanctifier Zack Snyder au nom du mauvais goût universel et du marché des drogues neuro-stimulantes.
Meilleur personnage (Rorschach), meilleure BO, meilleur générique d'ouverture, meilleure réplique : "None of you seem to understand. I'm not locked in here with you. You're locked in here with me."
3 commentaires:
Bill Plympton : nom de réalisateur le plus cool de l'année (je veux définitivement appeler mon fils Billplympton) - et de Watchmen j'adore beaucoup "What happened to the american dream ? It came true !"
Haha, je découvre ton icône utilisateur. Tu as vraiment envie de passer pour une fille en fait!
Pour une fille qui se bouffe les ongles. Oui.
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