8 février 2012

Star Wars, en vert et bleu


Star Wars : Episode I ressort aujourd'hui - et gagnerait à être revu sans a priori sur les maniaqueries ou la richesse du réalisateur, qui font systématiquement écran à l'appréciation d'une des dernières épopées de la civilisation occidentale (avec Le Seigneur des Anneaux). Les retouches font partie intégrante des épopées, Homère n'a rien inventé, s'est contenté de retoucher une histoire qui existait déjà ; l'une des différences entre une épopée et un roman ou un film, c'est que celle-ci évolue sans cesse. La Menace Fantôme est très sous-estimé. Oui, oui.

Star Wars n'est pas l'histoire d'un homme, c'est l'histoire d'un régime politique. Anakin et Luke Skywalker ne sont que des personnages relais, les métaphores de la République Galactique qui est le véritable héros de la saga. Partez avec cela en tête.

Peu importe que Yoda soit numérique dans cet épisode-là alors qu'il était une marionnette en 99. Ce qui compte, c'est la façon limite ennuyeuse dont Lucas pose les bases de son intrigue politique, aussi importante que les batailles. Une heure sans Skywalker. Splendide prologue tout en tractations sur fond de caches de synthèse. La course de podracers, dont on fait le fleuron de ce premier épisode, n'est que la cerise sur le gâteau.

Mais plutôt que de vous ennuyer plus longtemps avec mon enthousiasme geek (qui pourrait vous faire redécouvrir un des meilleurs films de science-fiction), voici un post en forme d'hommage aux effets spéciaux que la saga a contribué à faire avancer.

* * *

La Nuit au Musée 2

Alice au Pays des Merveilles

Star Wars III

Tetro

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Vous l'aurez compris : la période du fond vert, ouverte par Star Wars I, touche à sa fin.

Camille

4 commentaires:

Ed a dit…

N'empêche que Lucas est un foutu réalisateur chiant, trop démonstratif et poussif pour moi (aujourd'hui ?)...
Star Wars reste évidemment le mythe qu'il est, mais le besoin qu'à George Lucas de faire des images (comme d'autres l'ont de faire des phrases), des plans en trop ou des excès de clarification qui alourdissent inutilement son propos, est assez agaçant.
Non ?

Bon, après, je dis ça... je vais probablement aller le revoir en 3D, hein ! (Ne serait-ce que pour me préparer doucement à redécouvrir L'Empire contre-attaque sur grand écran. Dans quatre ans.)

Camille B. a dit…

Les excès de clarification dont tu parles concernent majoritairement, je pense, les histoires individuelles : je suis ton père et compagnie. Sauf qu'on s'en fout ! Je le répète, ce qui compte, c'est l'intrigue politique : et celle-ci n'est franchement pas très claire, il faut même plutôt s'accrocher pour suivre (en particulier dans l'épisode I, de loin le plus compliqué de la saga.)

Et avant L'Empire Contre-Attaque en 2016, on aura quand-même L'Attaque des Clones et surtout La Revanche des Sith, qui sera une merveille... (je ferai un post en 2013 pour expliquer à quel point l'histoire d'amour con de Star Wars II occupe beaucoup trop de place dans les critiques qu'on fait au film comparé à la place qu'elle prend vraiment)

Ed a dit…

Non, je ne parlais pas tant des histoires individuelles que de sa façon de rajouter trop souvent le plan (ou la réplique) de trop, celui qui finit d'expliquer parfaitement la situation, mais qui est parfaitement redondant compte tenu des deux, trois, quatre (etc.) qui l'ont précédé, et surtout qui ne laisse plus aucune place à l'interprétation du spectateur (tout en laissant ce fugace mais désagréable sentiment d'être pris pour une grosse buse).

Un exemple pour appuyer mon propos : lorsqu'Obi Wan et Anakin tentent de libérer Palpatine, au début de La Revanche des Sith :
1. On voit l'extraterrestre-dont-le-nom-m-échappe dire depuis la salle de pilotage : "Activate ray shields".
2. Les Jedi courent dans un couloir, mais se retrouvent pris dans une sorte de bulle lumineuse.
3. Obi Wan commente : "... Ray shields". (Des fois qu'on n'aurait pas fait le lien, hein !)

Cette séquence est symptomatique pour moi de la façon qu'a Lucas de filmer. Ce modèle de l'élément en trop se retrouve presque partout dans ses films.
Tu me diras que c'est une caractéristique que beaucoup de cinéastes partagent, et je te répondrai... certes. Mais zut ! prout !
Bref. Comme je l'ai dit, j'irai sans doute les revoir quand même, parce que ces films font partie de mon imaginaire de gosse. Et que je les aime !
Mais je ne considère pas George Lucas comme un bon réalisateur. C'est tout. D'autres mauvais réalisateurs font aussi de bons films.

Quant à L'Attaque des clones, je suis d'accord avec toi. En plus, on ne devrait jamais se plaindre de trop voir Natalie Portman !


(Rien à voir, mais en lien avec un précédent billet : je viens de voir Julie & Julia, film pas inoubliable en tant que tel, mais que je marquerai dans ma mémoire comme celui qui m'a définitivement fait fondre pour Amy Adams. Voilà voilà.)

Camille B. a dit…

L'extraterrestre-dont-le-nom-t'échappe : Le Général GRIEVOUS !!! :D
je vois très bien le passage dont tu veux parler. pour moi, c'est un résidu des serials du samedi matin que regardait Lucas à la télé. Et ça ne me gêne pas : j'aime ce mélange de cheap et de grand spectacle. Je ne trouve pas que ça fait nul, ça fait juste désuet. Et comme Star Wars est censé se dérouler dans le passé, ça colle parfaitement. A long time ago, c'est à la fois le temps de la chevalerie, celui des épopées, et celui des serials des années 50. non mais je suis extrêmement indulgent anyway... j'aime tellement ce bazar